Le phéochromocytome asymptomatique : à propos de 11 cas - 17/09/17
Résumé |
Introduction |
Le phéochromocytome se manifeste souvent par une hypertension artérielle paroxystique ou permanente, des céphalées, palpitations et sueurs. C’est une tumeur grave par ses complications cardiovasculaires. La rareté des signes spécifiques et l’existence de forme asymptomatique rend le diagnostic difficile.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive rétrospective, s’étalant sur 6 ans, portant sur 11 cas de phéochromocytomes asymptomatiques colligés au service d’endocrinologie-diabétologie et nutrition du CHU Hassan II de Fès.
Résultats |
La prévalence de la forme asymptomatique dans notre série est de 64,7 %, l’âge moyen était de 37,2 ans, un sex-ratio F/H de 2,4. Dans 8 cas la circonstance de découverte était un incidentalome, 3 cas ont été diagnostiqués dans le cadre d’une néoplasie endocrinien multiple. Cliniquement le pouls moyen des patients était de 82,4 bpm sans différence significative par rapport au groupe symptomatique, par contre la TA systolique moyenne était de 11,9cmHg vs 16,3cmHg respectivement, l’atteinte était préférentiellement unilatérale et droite dans le groupe asymptomatique (72,7 %), avec une taille tumorale moyenne légèrement inférieure non significative (63,2mm vs 68mm). Quant au profil biologique, notamment les taux des dérivés méthoxylés urinaires (DMU) nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les deux groupes.
Conclusion |
Le phéochromocytome est une tumeur souvent bénigne mais peut poser des problèmes peropératoire lors de la mobilisation tumorale. Son diagnostic préopératoire est indispensable afin d’instaurer un traitement hypotenseur et de prévoir une bonne surveillance peropératoire. Le dosage des DMU doit par conséquent être demandé systématiquement devant toute masse surrénalienne.
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Vol 78 - N° 4
P. 357 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.